Si tu as envie de connaître un peu mieux mes aspirations magiques, voici quelques lignes qui vont te permettre d’en savoir un peu plus sur moi et sur mon parcours.
Je suis basé dans le Nord de la France et j’ai commencé à pratiquer la magie sur le tard, même si ce domaine artistique m’a toujours fasciné, depuis Siegfried & Roy, Gilles Arthur et Sylvain Mirouf. Et oui, comme dit l’adage, ça ne nous rajeunit pas !
Educateur spécialisé de profession, j’ai eu l’occasion de mettre en scène, il y a une bonne quinzaine d’années, les enfants dont j’avais la charge, dans un spectacle de magie entièrement créé avec eux. Ce spectacle, joué devant les autres enfants, les familles et les professionnels a rencontré un vif succès, est resté dans les mémoires de quelques-uns de ceux qui y ont participé et je crois que c’est précisément à ce moment que tout s’est accéléré.
A la même période, j’ai créé, en parallèle de mon activité professionnelle, une auto-entreprise visant à proposer des spectacles pour enfants. Je voulais créer quelque-chose de différent et y mettre tout ce que j’aimais faire : le chant, la marionnette, la magie… « Rêves des enfants du monde », « L’esprit de Noël a disparu » et « Panique dans l’atelier du Père-Noël » sont donc des spectacles qui mêlent, dans l’intérêt de l’histoire, Chant, théâtre d’ombres, marionnettes, magie, bulles… L’accueil de mes créations a toujours été très positif, le public appréciant justement cette variété proposée. En près de dix ans, j’ai dû proposer environ 150 représentations de ces trois spectacles confondus.
Entre temps, je me suis affilié à un club de magie, l’Eventail, et j’y ai découvert la mentalité prédominante dans le domaine de la magie : le partage. J’y suis un membre très actif et y ai présenté au fil des années de nombreuses routines, généralement en essayant d’y apporter ma vision et mon univers. Les échanges avec tous les membres du club ont toujours été très riches et très enrichissants.
Puis j’ai eu l’idée de développer l’Ultimate Movie Deck. Je voulais laisser quelque-chose au monde de la magie. J’ai présenté plusieurs prototypes lors de réunions mensuelles et l’avancée de mon projet était suivie, à priori avec intérêt, par les membres du club. L’idée leur semblait bonne. Je tenais quelque-chose. Puis vint le moment où il m’a fallu trouver un financement pour concrétiser mon UMD. N’ayant pas les fonds nécessaires, j’ai eu l’idée de lancer une campagne de financement participatif via le site Ulule et, là encore, les membres du club m’ont soutenu et ont massivement participé, certains croyant au potentiel de ce que je proposais, d’autres voulant juste pour me faire plaisir. C’est en partie grâce à eux que ce projet fou a pu éclore… et que d’autres ont suivi. Et pour tout ça, je ne les remercierai jamais assez. Le projet a ensuite été relayé par diverses chaînes (La magie sous un autre angle, Magic Pascal, 100 tours de magie, Les avis d’Alexis) et par mes présentations dans plusieurs conférences et salons, ce qui a permis de le faire connaître au plus grand nombre. L’UMD était en marche et les retours des utilisateurs étaient très positifs.
Voulant rester le plus éloigné possible des boutiques de magie trop gourmandes, l’UMD a ensuite été commercialisé sur Magic Création, un site associatif, et sur le site Abracadémie. A ce jour, plus de 150 exemplaires ont été écoulés et le projet a évolué grâce à la création de plusieurs bonus pour le jeu et la rédaction de deux livres contenant à eux-deux plus de 50 routines. La fièvre créatrice s’était emparée de moi et je n’allais pas en rester là. J’avais envie de continuer à développer l’UMD mais aussi de créer autre-chose. Mon petit plaisir : partir d’une routine que j’aime beaucoup, simple car je ne suis pas un technicien, et la détourner pour lui donner plus de relief. Et oui, je ne suis pas non plus un créateur de principes magiques (Y en a-t’il d’ailleurs encore à inventer ?)
Puis est né Rorschach, une adaptation d’une routine de cartes de Liam Montier que j’ai usé jusqu’à la moelle tellement son impact était puissant. Ma nouvelle obsession a donc été d’adapter cette routine pour l’emmener dans un autre univers. En fait, ce que j’aime, c’est faire un tour de cartes qui n’est plus, après adaptation, un tour de cartes. C’était d’ailleurs ma devise pour l’UMD : « Si vous aimez les cartes, ce jeu est fait pour vous. Et si vous n’aimez pas les cartes, ce jeu est aussi fait pour vous ! »
Pour Rorschach, j’ai testé quelque-chose de nouveau et qui a beaucoup plu au public : ajouter une bande sonore incluant musique, bruitages et narration pour immerger le spectateur dans l’ambiance de la routine. J’ai pu constater des dizaines de fois lors de salons l’état de stress dans lequel se trouvait le spectateur pendant la routine, comme s’il était réellement le serial-killer de Rorschach, et, surtout, sa stupéfaction au moment du deuxième climax qu’il n’attendait pas et ne voyait pas venir.
L’expérience Rorschach m’a donc convaincu d’une chose nouvelle : C’est vers ce genre de magie que je souhaite me tourner. Et forcé de constater que c’est quelque-chose qui n’existe pas encore. Ce sera ma « marque de fabrique ». Certes, Antoine Salembier et probablement d’autres avaient déjà utilisé des bandes audios pour leurs teasers mais, à ma connaissance, jamais un fichier audio n’avait auparavant été fourni avec la routine dans le but d’immerger le spectateur au plus profond de celle-ci.
Je me suis ensuite focalisé sur une autre routine que je souhaitais adapter, un vieux tour glané dans un DVD de Michel Lageois qu’il réalisé à l’aide d’un message enregistré sur son dictaphone, et ça a donné Murder Party. Même salle et même ambiance qu’avec Rorschach. Puis, écoutant les conseils, j’ai décliné Murder Party en La grande aventure, une adaptation pour jeune public puis, dans un troisième temps, en Subway, avec un retour à une ambiance oppressante.
Ma dernière création en date, Les amants de Verdun, utilise plusieurs principes simples au service d’une histoire, cette fois plus dramatique, et est toujours accompagnée d’une bande sonore immersive. C’est de loin ma création la plus personnelle et la plus forte émotionnellement. On ne change pas une équipe qui gagne ! Cette nouveauté a été développée en vue de ma participation à un congrès de folie en Belgique en septembre 2024 et, de ce fait, je me rends compte en écrivant ces lignes que je suis très vite passé d’une seule création à six. La contagion du virus créatif a manifestement fait son ouvrage et nul doute que Les amants de Verdun ne sera pas la dernière !